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DSK, le candidat des marchés ?

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Ένα πολύ ενδιαφέρον άρθρο για τον επικεφαλής του ΔΝΤ, Dominique Strauss-Kahn.

La candidature Strauss-Kahn, d'apparence infaillible, est une création médiatique. C'est ce qu'explique Patrick Trannoy dans cette tribune qui montre que le président du FMI n'incarne en rien une alternative républicaine et sociale à la présidence Sarkozy, mais qu'il est au contraire le « candidat surnaturel des marchés ».



A un an d’élections présidentielle et législatives directrices pour la France, Nicolas Sarkozy paraît très affaibli. Par ses échecs sur le plan de l’emploi, du pouvoir d’achat, des finances publiques. Par ses provocations sur le plan de l’équilibre républicain. Par ses rodomontades contradictoires sur le plan de la politique étrangère…

Les marchés n’ont plus confiance en lui : si ce n’est en sa capacité à servir leurs intérêts, du moins en sa capacité à gagner de nouveau l’élection présidentielle pour rester en situation de le faire.

Il faut donc aux marchés un candidat de substitution. Ils l’ont trouvé : l’actuel président du F.M.I., comme naguère Édouard Balladur et Jacques Delors. Le-candidat-qui-ne-peut-pas-perdre, super-héros des médias, champion toutes catégories des sondages, est présenté « sur un plateau », à tous les sens du terme, à des citoyens tout juste priés de l’adouber.

Un sigle tient lieu de vision, de programme, de rapport au peuple : D.S.K.. Candidat surnaturel, il échappe - pour l’heure - à toutes les contingences d’ici-bas !

Or, s’il devait être ainsi candidat, D.S.K. serait sans aucun doute le plus anti-républicain des prétendants à l’Elysée, à gauche et au-delà de la gauche.

Premièrement, parce que la genèse même de cette candidature surnaturelle est contraire à la substance du processus républicain, qui doit conduire un citoyen à représenter les autres, tout en restant primus inter pares, au terme d’une histoire partagée avec le peuple, qui l’aura vu faire ses preuves dans l’exercice politique, qui l’aura vu rencontrer la France réelle, s’y forger une vision de l’histoire nationale, passée et future, des besoins du pays, sociaux, culturels… Le candidat surnaturel des élites mondialisées, propulsé du haut de son piédestal de Washington, veut court-circuiter ce processus républicain, même s’il a jadis exercé des mandats et des fonctions en France - nous y reviendrons ci-après.

De surcroît, pour représenter la Nation, ce complexe « plébiscite de chaque instant » d’un projet évolutif, mais enraciné dans les âges et qui cimente les Français pour l’avenir, il faut d’abord vivre ce plébiscite au plus profond de soi-même ; il est permis de douter que ce soit le cas d’un homme dont la patrie et le projet semblent se confondre sans réserve avec l’univers et les intérêts du business mondialisé.

Deuxièmement, la vision du candidat surnaturel des marchés est contraire à la souveraineté de la France, qu’un Président de la République se doit au contraire d’incarner. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire le rapport de Dominique Strauss-Kahn à Romano Prodi, alors Président de la Commission Européenne, préconisant le transfert sur vingt ans de l’essentiel de ce qui reste des souverainetés nationales à une Europe fédérale. On peut y trouver des affirmations lourdes de sens, et parmi les plus belles perles : hélas, « l’espoir de construire une Europe supranationale » s’est par le passé heurtée « à la réalité de nationalismes encore vivaces » (p1) ; mais il existe désormais « un peuple européen porteur d’une identité, de valeurs, d’un modèle de société » (p2) même si, souvent « il ne le sait pas » - sic – (p8), ce qui justifie un processus vers l’Europe fédérale, y compris « une autorité budgétaire européenne » (p16), « un impôt européen » (p7), etc. Inutile de préciser que ce rapport, en 2004, préconisait bien évidemment l’adoption du « traité constitutionnel européen » rejeté par une large majorité de Français, et qui plus est n’y voyait que la première pierre d’un édifice d’intégration supranationale beaucoup plus abouti !

Troisièmement, le candidat surnaturel des marchés porte une démarche néo-libérale anachronique face à une crise du capitalisme transnational démontrant au contraire la nécessité d’une intervention vigoureuse et moderne de la puissance publique dans l’économie. Le directeur général du FMI, comme naguère le ministre de l’Economie D.S.K., se caractérise par sa vision anti-interventionniste et dérégulatrice. C’est lui qui, par exemple, soutient la baisse des traitements des fonctionnaires grecs comme réponse à la crise économique et financière de notre voisin européen, en féal du paradigme néo-libéral selon lequel les peuples doivent démontrer leur « crédibilité » aux marchés (en l’espèce financiers) et non s’organiser pour échapper à leur mainmise, par exemple en se finançant directement auprès de leur banque centrale. Le même D.S.K. a brillé comme ministre des privatisations sous Lionel Jospin ; on songe bien sûr à France Télécom, mais on lui doit aussi, entre autres, d’avoir bradé Arcelor à des actionnaires privés (passée par des mains luxembourgeoises et espagnoles, notre sidérurgie a fini par se retrouver, en 2006, croquée par l’Indien Mittal !), etc. Il avait d’ailleurs théorisé, au séminaire gouvernemental de Rambouillet, dès septembre 1999, la non intervention de l’Etat dans les affaires économiques ; quelques années plus tard, face aux salariés de Lu et de Michelin, Lionel Jospin résuma cette doctrine de soumission au marché : « l’Etat ne peut pas tout » - comprenez : « l’Etat ne fera rien » !…

Quatrièmement, le candidat surnaturel des marchés est aux antipodes de la reconquête, plus que jamais nécessaire, de la justice sociale… On ne peut pas lui reprocher, soyons honnêtes (puisque c’était alors Laurent Fabius), d’avoir été ministre des Finances lorsque la France à majorité socialiste baissa l’IRPP, tranche supérieure comprise, en 2001 ; mais c’est lui qui avait préparé cette mesure dès la fin 1999, avant d’être empêché de la mettre en œuvre personnellement, par une affaire judiciaire, dont il sortit blanchi, liée à ses activités de conseil (des conseils grassement facturés aux étudiants sociétaires de l’ex M.N.E.F., qui, s’ils ne savent pas exactement ce que D.S.K. a fait pour eux, savent maintenant ce qu’ils ont fait pour lui !). Cette politique fiscale n’était-elle pas, somme toute, inspirée par la même logique que la création et le renforcement, quelques années plus tard, du « bouclier fiscal » par Dominique de Villepin puis Nicolas Sarkozy ? C’est aussi lui qui théorisa, en contre-partie du passage aux 35 heures, outre l’annualisation et autres joyeusetés « flexibles », la modération salariale et donc la baisse du pouvoir d’achat des ménages salariés. Et c’est la même logique qui l’a conduit récemment à se ranger, plus au moins tacitement, du côté des partisans de l’allongement de la durée des cotisations retraite, et du recul de l’âge légal au-delà de 60 ans. Entre, d’une part, l’hyper-mobilité du capital, son exigence sans cesse croissante de profits, le tout-libre échange planétaire, et, d’autre part, l’amélioration, voire le maintien, de la rémunération, directe ou indirecte, du travail français, D.S.K. a depuis longtemps choisi son camp.

Cinquièmement, le candidat surnaturel des marchés ne répond pas à l’idéal d’émancipation et de citoyenneté qui, au-delà de la fonction économique, productrice et consommatrice, donne du sens à la vie. Enfermé dans une vision strictement économiciste, D.S.K. ne porte jusqu’à présent aucun message sur l’émancipation par l’école, la culture, la participation citoyenne… L’élève que j’étais fut stupéfait d’entendre son maître de conférence rêver de structurer l’Europe en « vaste réseau hanséatique de sphères d’influence économique » (c’était avant son rapport à Romano Prodi, qui, au fond, dit la même chose, mais maquillée derrière la chimère de l’Europe politique : le miroir aux alouettes fédéraliste permet de faire avaler la pilule de la suppression de la souveraineté des peuples). J’eus le malheur de lui demander quel serait alors le creuset et le cadre de la citoyenneté ; D.S.K. me regarda avec des yeux incrédules, surpris, et un brin agacé, et ne se donna pas la peine de répondre à cette question de détail, qui venait contre-carrer sa vision strictement mercantile… Quant à son rapport à la citoyenneté, en tant que Maire de Sarcelles, il s’est surtout révélé particulièrement communautariste…

Non, décidément, un rassemblement humaniste, progressiste et républicain porteur d’une authentique alternative à Nicolas Sarkozy ne peut pas se reconnaître dans le candidat surnaturel des marchés. Si nous ne voulons pas avoir à choisir entre Le Pen, Sarkozy et Strauss-Kahn, nous devons d’urgence organiser, du Front de Gauche aux gaullistes de progrès, avec les socialistes, les vrais, une confrontation et une convergence d’idées dont il faudra faire émerger un candidat, le candidat d’une politique républicaine réelle, héritier moderne du programme du Conseil National de la Résistance. Que ce candidat passe ou non par la case des primaires socialistes n’est qu’une question secondaire…

Marianne

Αποστολή: Ξένη Μπαλωτή





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